lundi 12 septembre 2011

le corned beef

Ma fille,

aujourd'hui je t'écris cette petite lettre parce que tu m'échappes pour la première fois.
C'est ta rentrée à la crèche du coin et bien que ce ne soit pas loin, ça va changer beaucoup de choses. Tu quittes à présent la maison toute la journée pour te frotter au monde. Et toute seule. J'ai pas peur pour toi, mais pour les autres. Ont-ils les tympans assez rodés pour accueillir tes 80 décibels de joie et tes 120db (un airbus au décollage) de colère ??
Pas certain.

On est parti pour de longues années ma fille, où tu vas connaître le réveil difficile, la flemme du lundi, l'angoisse du dimanche soir, les abus du vendredi et la folie des vacances. Donc fini de pioncer comme une bienheureuse !! ( ta mère te couvant d'un œil tellement vigilant qu'elle veille à ce que ton sommeil ne soit aucunement perturbé par l'aspirateur -quelle ne touche donc pas pour la bonne cause-).


 ALLEZ HOP fini tout ça on passe aux réveil-matins, cocoricos et autres clairons !

Tu vas côtoyer de nouvelles personnes, s'ouvre à toi ce que l'on appelle le monde, les gens, ou encore "les autres". Vaste sujet. Pour faire court et simple ce sont des êtres qui ne sont pas de ton proche entourage, avec d'autres manies, habitudes, éducations, cultures, loisirs, goûts etc. Bref "les autres".
Tu y trouveras des amies des petits copains à bisouiller. Des grands, des petits, des noirs, des blancs et des arabes, des marrants et des lourdingues; des gros, des maigres et des farfelus. Des pétasses en herbe aux bas de laines roses vulgaires montées sur souliers vernis et des chafouines professionnelles avec qui tu te taperas des crises de rires. Des vrais copines et copains avec qui tu partageras ta glace fondue...  les autres te dis-je.
Tu y feras des copines qui sont à l'amitié ce que la boite de corned beef est à la haute gastronomie.

Et pourtant..
Et pourtant c'est bon le corned beef, ça cale, ça nourrit comme ça peu, c'est pas pour les fins palais mais c'est sûr et sans surprise. Et puis on a tous eu un pote corned beef.  Moi même, j'ai nourri des légions de gens paumés, surtout les samedis soir, qui prirent mon humour douteux et imbibé comme une délicatesse pour gourmet esseulé, avant de le vomir dans mon dos pour cause de consommation excessive. Qu'importe j'ai été un pur corned beef bien lourd, chargé de souvenirs. Après si l'estomac suit pas...

Tu vas obligatoirement -et malheureusement- me rapporter des expressions à la noix, des préjugés idiots, des traces de coups, et me raconter que Machine et Truc t'ont pris tes jouets. Pire : ils ne te les ont pas rendus séance tenante, même sous la menace d'en parler à ton père qui est -très logiquement- l'homme le plus fort du monde. (voir mémoire d'une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir -lien-)
C'est drôle, c'est triste, c'est la vie en communauté, la société. Celle que tu feras ou que tu subiras, à toi de modeler à ta convenance. Nous parlerons alors ensemble de tout ça, de philosophie pour enfant de moins de six ans -genre Spinoza chez les Télétubbies-, ou chercherons des réponses à tes "pourquoi ?" dans wikipédia. Nous nous évaderons aussi vers Pierre Desproges qui aima détester les autres, le stoïcisme qui accepte tout, et de Sartre qui dans son "huit clos" nous prévînmes :
"l'enfer c'est les autres".
Tu vois c'est bien ce que je sous-entendais !
Toutefois, il est une question à laquelle je ne trouve pas de réponses : "le paradis, alors, qu'est ce que c'est ?"

les vacances, la piscine, et mon paparazzi préféré !














  


Je traduis tes yeux mais vivement que tu saches parler ;)

Bisous ma fille et bonne rentrée

Papa

jeudi 25 août 2011

le melon



Ma fille que j'aime,
quand tu liras cette lettre, donc, que tu seras grande, nous parlerons des hommes et de leur fierté fortement "testostéronée". Je vais t'en donner un exemple.

Pour cela sache ma fille, que ton premier repas autre qu'un biberon de lait en poudre, fut une purée de carotte qui n'a pas escomptée le succès attendu. Tu n'as pas vraiment ouvert la bouche, quant au goût de ce légume ... bof bof. Manque de sucre, couleur criarde, pas de lardons ni même une pointe de sel. Bref fadasse.

Ta mère, ta grand-mère et moi même, sommes restés sur notre faim devant la tienne inassouvie. Pourtant le festin fut préparé avec amour par ta mère sur un robot flambant neuf.
Les jours passants, tu n'as pas non plus vraiment progressé quant à la quantité ingurgitée. Bref nous oscillions entre désarroi et désespoir de te voir un jour aimer autre chose que de la poudre blanche...
même si celle ci est légale.

Comme je regarde les mioches agir et que je me souviens de ton oncle tout bébé -aujourd'hui très velu-, j'ai proposé de laisser de côté des légumes pour se concentrer sur "l'envie". Donc le sucre naturel, donc les fruits. J'ai proposé. Je me suis fais rabroué vite fait bien fait : "c'est pas encore le moment des fruits."
J'abandonnais lâchement toutes négociations.
Trois jours plus tard, je goûtais du melon. La pleine saison battait son plein, et il était plutôt pas mal. La bouche emplie de jus sucré grâce à sa chair. Délestant ces flots de plaisirs ensoleillés à chaque mastication, parfumèrent mon proche entourage. Très proche. Tu étais dans mes bras, alors que tes yeux de curieuse ne quittaient pas les petits dés de fruit qui disparaissaient dans ma bouche, je décidais de te faire goûter ce nectar. Tu as léché un petit peu puis ouvert la bouche en grand. j'ai souris et j'ai dû retirer le quartier de melon. Ta mère n'ayant pas donné son accord. La sainte parole maternelle. Le tampon sur le laisser passer culinaire. Tu m'as dit le reste ! bilan : deux points de moins dans l'oreille gauche.

Je tournais alors, fier -mais sourd- et avec la mine détestable des gens qui sont "trop sûr d'eux", mon regard vers ta mère.
Je comptais bien que cela vienne d'elle. Et ce fut le cas. A ma grande surprise je le confesse. Elle te prépara une purée de melon. La pauvre n'eut pas le temps de s'altérer tu l'engloutis en un temps record.
Je faisais silence mais espérait enfin un mot. il arriva :
- tu avais "raison" dit-elle, les fruits passent mieux.
MIRACLE ! trois jours pour les six lettres de "raison"  qui résonnent encore comme une victoire digne des plus grands stratèges. J'exagère un peu. Mais bon nous les mecs on aime se l'entendre dire, même si parfois c'est pas tout à fait vrai, qu'importe ! C'est ça ma fille la fierté "testostéronée" : dire à un gars qu'il est dans le vrai pour le faire avancer, que dis-je.. avancer ? courir ! Et même encore plus vite si possible. Oserais-je dire "Choper le melon" ?
C'est une arme, utilise là avec modération. Sans quoi la rancœur "testostéroné" est aussi mauvaise, crois moi.

Maintenant il nous est plus facile de proposer autres chose. T'es assez facile à nourrir : tout passe tant qu'il y a du pain. Et s'il est mêlé à du melon ou de la pastèque alors là c'est l'extase. Une telle extase, que tu ne résistes pas à l'envie de t'en recouvrir délicatement le visage, les cheveux, tes mains, mes lunettes ma chemise etc etc etc

vendredi 29 juillet 2011

les vacances

Ne cherches pas de nouveau messages cher lecteur
j'occupe mon daron pendant ses vacances, 
je l'épuise, le fait se lever tôt, lui fait la misère
mais aussi un ptit câlin car je suis une fille ! donc un peu pétasse.
 Donc il n'y a pas de nouvelles lettres pour l'instant
mais je connais cet être fourbe et je sais qu'il en prépare une ou deux dans mon dos.

Sinon ça se passe bien et je prends des cours de botanique.

Papa et moi

samedi 9 juillet 2011

sur la wii d'ma mère


Quand tu seras plus grande ma fille, je t'amènerai au bowling en bas de chez nous pour jouer un peu, avec autre chose que la console de jeu du salon.

Quand je suis à Paris je vais parfois jouer au bowling avec la bande de chafouins qui me servent de collègues. C'est le lieu idéal pour se sentir un grand sportif en restant assis, regardant l'autre rater son tir. Puis c'est à son tour. Alors il faut faire l'effort suprême de poser sa mousse, se lever, rouler un peu les mécaniques -surtout s'il y a des filles aux pistes voisines-, empoigner une boule avec style, plisser les yeux pour faire celui qui calcule une trajectoire parfaite, et finalement faire trois pas, laisser le poids de la sphère balancer le bras pour soit, guider le tir, lâcher et prier! après 2 secondes de roulement si le cadre n'est pas trop mauvais, on peut espérer un score. Si les quilles volent toutes c'est le Strike.
STOP ! A ce moment là deux solutions :
1- restez figé dans la position jambes croisées bras tendus, et se redresser d'un coup avec un bon gros "YES" et un poing vengeur ramené vers le menton. retournez à votre place, prenez votre verre, et enfin tapez dans les mains de vos amis qui vous félicitent.
Ou 2- Lancez, redressez-vous, et tournez-vous dos aux quilles avant que la boule n'éclate tout. Les pros connaissent le son d'un beau Strike. Pour vous (comme pour moi) trichez ! Et regardez les yeux de vos collègues. leur réactions et/ou leurs cris vont vous dire si c'est bon ou pas. STRIKE ! : Lâchez un petit sourire de star qui s'ignore, une belle petite moue façon Elvis à la limite du mépris, asseyez-vous. reprenez vos occupations sereinement devant les regards admiratifs des voisines de la piste 4 qui crèvent d'envie que vous leur prodiguiez quelques conseils. Mais non, pas ce soir  : vous êtes en repos !

Gnocchi et Gégé s'amusent à faire des effets de pro, vrillant la boule ainsi qu'un bonus : leurs doigts, faisant des courbes superbes la plupart du temps. Tout ça agrémente la curiosité de nos jeunes voisines qui commencent à supplier Gnocchi pour un petit cours. Les sourires d'enfants, les poses de biches sauvages tout y passe. Il n'est pas du genre corruptible sauf si on lui offre une bière. Ou si, ladite minette, a un décolleté orné de boules quasi similaires à celle que nous lançons. Chance c'était le cas de la plus grasse d'entre elle. Pour le coup c'est lui qui s'est fait vriller la tête par les rondeurs de la donzelle.
Fou de joie de donner une petite leçon à cette adolescente attardée, et sous nos regards rieurs, Gnocchi lui explique brièvement la technique du vrillage (ou de "griffer" la boule), du mouvement d'épaule, le genoux à terre, et sa touche perso : Ze Gnocchi's Slide, qui n'est autre qu'un léger dérapage de 5cm en fin de lancé voilà tout.

Démonstration. Il attrape sa boule, et d'un mouvement parfait la fait virilement vriller. Elle s'élance vers la droite, flirte avec la rigole longuement. Puis d'un coup, adhère au parquet, coupe la piste et passant devant les quilles plonge de l'autre bord. Zéro ! Gloups.
Houuuu Gnocchi apprends moi stp !
La minette prends son tour, et jette nonchalamment sur sa piste, à la "va comme j'te pousse", sa boule supra-légère. Peu orthodoxe comme lancé mais elle court tout droit ; enquille la 1 et la 2, se balade au centre du triangle que forment les quilles, couchant tout sur son passage. Strike...

Gnocchi, Gégé et moi .. pantois. bouche bée et avouons-le, un brin agacé de cette chance effrontée de la débutante qui avait fait de l'effet à tout le monde sauf à sa boule.
Ne lâchant pas l'affaire il la flatta, lui demanda les yeux droits dans les seins, où avait-elle pu apprendre à si bien jouer ? -ben voyons ...- ( Gnocchi chasse partout même au bowling de Courbevoie). Tout de go elle lui répondit : "j'te jure sur la wii d'ma mère." Le regard bridé de notre Gnocchi national, se tourna lentement vers nous cherchant un appui quelconque et ne trouva en réponse que nos rires sonores. "Vas-y Gnocchi sur la wii d'ta mère tu peux l'faire" ;)

jeudi 30 juin 2011

Gnocchi sauce au vin.

Gnocchi  Voilà le nouveau surnom de notre collègue Vanasseng (Van pour les intimes), donné par Taro le restaurateur italien de Courbevoie, qui en connaît un bout sur la recette et pas que celle de la soirée.
Gnocchi parle de Math tu le sais déjà, de football beaucoup, et de manière très précise. C'est qu'il ne plaisante pas avec le ballon rond Gnocchi ! Et il parle aussi de bouffe. De bouffe sous toute ses formes et toutes ses origines. C'est un gourmand et un bouquin de recette sur patte ce mec.
Bref avec mon Frinfrin à moi que j'ai (Mr Gégé, qui ressemble en tout point au tien sauf que son pelage n'est pas rose fluo), on l'écoute et on débat. Gnocchi mange lentement et parle beaucoup. Nous c'est le contraire.
Les discutions s'entremêlent, et parfois un accrochage arrive et le débat commence. Tu verras mon Angèle, il y a des débats drôles, sympa, chiants, violents parfois, et il y en a des délicats car ils touchent aux goûts de chacun. Et là.. on en arrive à un sujet très sensible en France : LE VIN !

Gnocchi aime le bourgogne. Chacun sa croix me diras-tu, mais il aime tellement le bourgogne qu'il a même poussé le vice jusqu'à y être née ! Ce qui est très fort pour un Laotien tu en conviendras. Or, ton cher "Papa" est, quand à lui, de l'école d'en face : le Bordeaux. Et il ne crache pas sur un coteau du Layon, adore les cotes rôties, un bon Chirouble le ravi, et un gewurztraminer l'enchante tout autant. Quand à Mr Frinfrin lui, tant que "ça tape à plus de 14% c'est que c'est bon". Pour un Sarde, un vin qui tabasse et qui tapisse le gosier c'est naturel. Question d’ensoleillement parait-il...
Voilà le tableau, tu imagines les phrases et la tête du débat entre Gnocchi qui ne voit que Beaune et ses hospices, Gégé les chiffres en bas de l'étiquette, et moi l’appellation d'origine contrôlée. Trois visions différentes du produit, trois plaisirs différents.
Gnocchi accuse très injustement, le bordeaux d'avoir un goût de bois de chêne trop prononcé. Silence. Gégé me jette un regard. Se tourne vers lui. Ferme les yeux. Siffle son verre. Le pose. Puis regarde notre ami et lui dit : "c'est normal. ils jettent des copeaux de chêne dedans." Gnocchi interloqué demanda pourquoi du chêne ? Ce à quoi, et sur le même ton, Gégé répondit : "c'est pour faire parler les glands !"
fin du débat.

mercredi 22 juin 2011

Les maths, l'abbé et une andouillette.

Comme tout un chacun quand je mange avec mes collègues on parle de boulot. Le tout devant du houblon avec une collerette de mousse blanche. Parfois les sujets varient et voguent vers les minettes, les technologies, le football où là je les laisse parler parce que moi le ballon rond tu sais...

les maths dans la peau ou plein de le dos ?
Puis il y a des soirs leur langage m'est totalement étranger. Par exemple hier ils se sont mis à parler du bac et des exercices de mathématiques. Et vas-y que je te parle des fonctions, et voilà que j'expose les théorèmes, ici j'entends parler de X2B. X. de B. ce sont les initiales de Xavier de Ballastière un fils d’aristocrate au pire, sinon c'est un model de lecteur Mpchoz. Non c'est un extrait d'équation enfin un truc dans l'genre. Ils ont les maths dans la peau, alors que moi j'en avais plein le dos. Des vraies poussées d'urticaire à chaque heure de math. Mais en contre partie j'ai toujours rendu mes manuels en parfait état. Quasi neuf ! Respectueux le gars non ?

Ma fille quand tu réviseras tes maths soit sympa appelle ta mère et oublie moi, parce qu'il serait possible que ce soit toi qui m'expliques la règle de trois. Moi je te raconterai la guerre de Troie (version Homère) ou les chevaux de Troie (version informatique), ou encore te proposer de laisser tomber ces barbaries pour se mettre une andouillette de Troyes derrière la cravate (version ton père). Parce qu'on peut tout calculer ou presque, mais l'andouillette à la moutarde gratinée au four est une savante équation de saveurs sur un périmètre de patates fondantes. Le résultat attendu est soumis à une variable : le Chef qui l'a préparée.

Bref ces conversations m'ont immédiatement mis hors-jeu et j'écoutais d'une oreille très distraite. Les AB A2B sinus et cosinus, cube et autre "racines évidentes" ou encore "formes canoniques" m'ont plongés dans des pensées décalées. Pour moi la "racine évidente" ce sont tes ancêtres qui sont bien du cru, et vu la tête que tu as, l'évidence de tes racines ne font aucun doute. La forme canonique c'est quoi ?? Ben c'est un vieux en âge canonique qui pète le feu puis voilà tout. Genre Agecanonix le Gaulois bien connu.
Emballés dans leur blabla de logique implacable, et avouons-le assez froide, j'entendais des mots racontant une histoire qui pour le coup n'avais rien de commun avec la logique mathématique. Le "delta" du "cube" est-il une embouchure de fleuve Syrien ? ou encore l'histoire de cet homme d'église : L'abbé surbaissé (AB/BC) Diantre me disais-je !! un abbé qui aime les mécaniques sportives. Mais le pauvre a dû rouler trop vite en cabriolet car il avait, selon notre collègue Van, un problème de Sinus. la maladie s'est baissée sur l'abbé (BC/AB).
Puis d'un coup je me suis entendu dire "mais alors qui va donner la messe ?" Et ça... il n'y a pas une équation pour le dire.

Le seul moyen de mettre un bazar sympathique dans cette discussion algébrique était de commander une autre mousse afin d'entamer les calculs de mes collègues, qui, vu leur formes canoniques, ne les ont pas (encore) dans les reins ;)
A la santé des bacheliers !

mercredi 15 juin 2011

l'humour Corrézien

Pratiquer l'humour corrézien n'est pas donné à tout le monde ma fille !
Tu as du sang de basse Corrèze qui arpente tes petites veines, et tu passes tes vacances dans cette campagne vallonnée et verdoyante. Donc tu pratiqueras naturellement cet humour que ton père t'enseignera -à tes dépends au début, l’apprentissage est rude...-.

Tu verras aussi ma fille, que par là bas, on préférera toujours un gars du cru qui parle le même langage que toi à un technocrate quelconque. Mais, et c'est là que la subtilité nait, il faut le dire d'une manière qui ne fasse pas trop diaspora. Créer le Buzz, faire couler l'encre, agacer, faire sourire, tout ça en une phrase c'est ça le truc.
Quand l'ancien président dit qu'il votera pour Hollande en 2012, ce n'est pas le camp adverse vers lequel il penche. C'est un tout : faire une belle égratignure au président en place en lui rappelant son opposition en 1995 ralliant l'ennemi intime Balladur (ce que tu me fais je te le fais), et en même temps dire aux Corréziens, à qui Chrirac doit sa carrière politique : je voterai comme vous pour cet homme qui vient d'ici et qui marche sur mes traces. Est-ce du lard ou du cochon ? non c'est le lard et le cochon.
That's all.
J.Chirac et F.Hollande en meeting corrézien (juin 2011)
La Corrèze à toujours été à gauche sauf depuis que Chirac s'y est installé et où il est resté fidèle au lieu et à la mentalité. Hollande fait pareil. Je ne pense pas que les corréziens aient été surpris par l'annonce. Au contraire ça a fait rire tout le monde comme un non-dit enfin prononcé. Exit donc les clivages gauche droite et bienvenue à l'affichage sans tabou du clan Corrézien.

Ça fait grincer des dents. Ça ne changera pas la face du monde mais ça fait marrer un peu et franchement.. ça fait du bien. L'humour corrézien ma fille s'appuie toujours sur un sentiment vrai, que l'on n'a pas envie d'entendre parce que ce n'est pas politiquement correct. Le rire et le malaise vont de paire.


Ton Mr Frinfrin ne peut pratiquer l'humour corrézien. Tu es entourée d'un monde sans clivages, où tout est sincérité et bisous baveux. Tu sauras bientôt toi-même créer les histoires entre tes peluches, et là compte sur moi pour t'apprendre à tordre ces relations imaginaires avec un peu d'humour de chez nous...
What do you want ?